Retour � la naissance de Yoko Tsuno

 
1 - Le Trio de l'étrange

2 - L'Orgue du diable
 
3 - La Forge de Vulcain
 
4 - Aventures électroniques
 
5 - Message pour l'éternité
 
6 - Les Trois soleils de Vinéa
 
7 - La Frontière de la vie
 
8 - Les Titans
 
9 - La Fille du vent
 
10 - La Lumière d'Ixo
 
11 - La Spirale du temps
 
12 - La Proie et l'ombre
 
13 - Les Archanges de Vinéa
 
14 - Le Feu de Wotan
 
15 - Le Canon de Kra
 
16 - Le Dragon de Hong Kong
 
17 - Le Matin du monde
 
18 - Les Exilés de Kifa
 
19 - L'Or du Rhin
 
20 - L'Astrologue de Bruges
 
21 - La Porte des âmes
 

Couverture de l'album

De la cathédrale de Cologne au château de Gutenfels, Yoko remonte le cours du Rhin légendaire à bord du superbe Rheingold, le plus beau des anciens trains allemands. Lancé en 1928, il embarquait les riches touristes anglais à Hoek-van-Holland pour les conduire jusqu'à Bâle, par les rives du Rhin, dans un confort rarement égalé.
L'amateur de belles mécaniques joint ici son plaisir personnel au rude travail de reconstitution du dessinateur réaliste. Sur le circuit serpentant à l'étage de sa maison, dans son atelier et les pièces voisines, le modèle réduit tourne autour de la table à dessin, passe par des tunnels d'une chambre à l'autre, revient et croise d'autres convois circulant sur des voies parallèles. Un véritable univers ferroviaire dont Roger Leloup a construit personnellement les décors et enrichi les accessoires. Le créateur se double d'un artisan fier de ses réalisations manuelles et trouvant la sérénité dans les joies du bricolage.
Publié dans les numéros 2841 à 2861 de SPIROU, du 23 septembre 1992 au 10 février 1993, L'Or du Rhin témoigne une nouvelle fois de la méticulosité extrême que met l'auteur à entourer le fruit de son imagination d'une documentation précise.

 
Cette recherche est pour lui un véritable jeu, une source constante d'enthousiasme et d'enrichissement de ses fictions. C'est aussi un certain retour aux sources. L'apaisement d'une vieille nostalgie.

— A Verviers, mes parents habitaient entre deux gares, rappelle Roger Leloup. Je n'ai jamais eu de train électrique dans ma jeunesse, mais je jouais avec de vrais trains. Les machinistes me connaissaient et me faisaient grimper près d'eux. C'est beaucoup plus tard que je me suis intéressé aux reconstitutions miniatures. J'avais ajouté une annexe à ma maison, mon petit-fils grandissait et je me suis dit que j'installerais volontiers un circuit permanent de train électrique à l'étage. J'ai ainsi commencé à acheter plusieurs locomotives, des dizaines de wagons de toutes les sortes et des douzaines de mètres de voies, puis j'ai continué! Cela me détend et, par rapport à l'aéromodélisme que j'avais longtemps pratiqué, cela a l'avantage qu'on n'est pas obligé de sortir de chez soi pour exercer son hobby. Il y avait un convoi que je voulais absolument intégrer dans ce réseau après avoir lu un livre à ce sujet, c'était le Rheingold, dont la miniature était devenue fort rare. Le vendeur que j'ai découvert m'a imposé d'acheter toute sa collection : quatre locomotives intactes et une cassée ensemble. J'ai démonté entièrement cette dernière pour voir comment cela fonctionnait et disposer éventuellement de pièces de réparation pour les autres. Une dépense que je n'ai pas regrettée : ces mécaniques tournent à merveille.

 
De véritables petits joyaux réalisés par une fabrique autrichienne : chaque détail a été scrupuleusement reproduit, jusqu'aux cylindres du dessous et aux moindres manetons. Le véritable Rheingold se composait généralement de quatre wagons et d'un fourgon, car c'était la crise à l'époque, mais je peux monter jusqu'à seize voitures parfaitement reconstituées. Ce train de luxe a été beaucoup moins évoqué que l'Orient-Express et m'offrait un décor original si j'arrivais à l'utiliser dans un épisode.